Hier soir, j’ai assisté à une conférence sur les startups organisée par la FFCEL (fédération des femmes cheffes d’entreprise du Luxembourg).
J’adore ça, venir à des conférences. Depuis que je suis dans ma bulle LaSauce, je suis très seule : seule salariée, seul investisseur, seul décideur, seule opérationnelle. Alors je prends régulièrement le temps d’aller m’ouvrir l’esprit et de me remettre en perspective en allant écouter des conférenciers de tous horizons : des techniciens, des managers, des visionnaires..
La conférence d’hier était vraiment sympa. Le sujet était : “Luxembourg Start-up Nation : mythe ou réalité” présenté en mode interview entre un journaliste de PaperJam Jean-Michel Gaudron et le conférencier Gerard Lopez.
C’était simple, clair, factuel. Sans provoc ni langue de bois.
Le Luxembourg a toutes les cartes en main pour devenir un acteur important dans le paysage des startups. Mais il ne porte pas l’esprit entrepreneurial. Ni au travers de fonds d’investissement soutenant les initiatives locales, ni en valorisant l’entrepreneuriat au travers de l’éducation.
Et puis ce message qui m’a fait du bien au moral et dont on parle peu : la peur de l’entrepreneur.
Peur de se lancer. Peur de quitter un emploi stable pour entreprendre. Peur de ne pas y arriver. Peur d’échouer. Peur du regard des autres face à ce possible échec. Peur de prendre sa vie de famille en otage. Peur d’être trop égoïste et de tout perdre pour avoir eu envie de vivre ses idées.
Peur des donneurs de leçons qui n’ont jamais rien entrepris et qui vous jugent.
On dit que les jeunes entrepreneurs travaillent beaucoup. Mais ils dorment peu aussi. Parce que ça prend du temps de négocier avec toutes ces peurs. Et elles ne respectent jamais la trêve très longtemps.
Après cette conférence, j’ai toujours la boule au ventre. Je ne sais pas comment la gérer. Mais à partir de maintenant, c’est une amie.